Blaise Compaoré, ancien président du Burkina Faso, a marqué l’histoire de ce pays d’Afrique de l’Ouest pendant plus de deux décennies. Son règne, débuté en 1987 à la suite d’un coup d’État sanglant contre son mentor Thomas Sankara, a été entouré de controverses et de critiques.
Blaise Compaoré est un ancien homme politique burkinabè-ivoirien qui a été le deuxième président du Burkina Faso de 1987 à 2014. Il était un proche collaborateur du premier président, Thomas Sankara, dans les années 1980 et, en octobre 1987, il a dirigé un coup d’État au cours duquel Sankara a été tué. Par la suite, il a introduit une politique de « rectification », renversant les politiques gauchistes et tiers-mondistes poursuivies par Sankara. Il a remporté des élections en 1991, 1998, 2005 et 2010, dans des circonstances considérées comme injustes. Sa tentative de modifier la constitution pour prolonger son mandat de 27 ans a provoqué l’insurrection burkinabè de 2014. Le 31 octobre 2014, Compaoré a démissionné et a ensuite fui en Côte d’Ivoire.
Compaoré est né à Ziniaré, en Haute-Volta, le 3 février 1951. Son père était un vétéran de l’armée. Il a étudié dans une école catholique à Fada N’gourma, suivie d’un lycée à Ouagadougou. Sa mère est décédée subitement lorsqu’il avait 15 ans, événement qui a été suivi de la mort de son père plusieurs années plus tard. Compaoré est ensuite devenu très proche de la famille de Thomas Sankara, dont le père Joseph l’a traité comme son fils. Après avoir été expulsé du lycée, Compaoré a suivi une formation militaire de base. Pendant son service, il a décidé de poursuivre une carrière militaire, poursuivant ses études à l’Académie militaire de Yaoundé au Cameroun. C’est là qu’il a rencontré Henri Zongo et le leader syndical Soumane Touré. À la suite de la fin des affrontements frontaliers de la bande d’Agacher en 1974 entre la Haute-Volta et le Mali, Compaoré a été affecté au nord d’Ouahigouya. C’est là qu’il a rencontré Thomas Sankara avec qui il a développé une étroite amitié.
Compaoré a joué un rôle majeur dans les coups d’État contre Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouedraogo. Il est marié à Chantal Compaoré (née Chantal Terrasson de Fougères) depuis 1985.
Sous la direction de Sankara, qui a duré de 1983 à 1987, Compaoré était son adjoint et membre du Conseil national de la révolution. Il a été ministre d’État à la présidence, puis ministre d’État de la Justice.
Après avoir démissionné du gouvernement en 1982, Blaise Compaoré est devenu le bras droit de Thomas Sankara lorsqu’il est devenu président en 1983. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de ministre d’État à la présidence et de ministre d’État de la Justice. Compaoré a joué un rôle actif dans les coups d’État successifs contre les présidents Saye Zerbo en 1982 et Jean-Baptiste Ouedraogo en 1983, qui ont finalement conduit à l’accession au pouvoir de Sankara.
En tant que président, Compaoré a introduit une politique de « rectification » qui a inversé de nombreuses mesures prises par Sankara. Il a adopté une approche plus pragmatique et a cherché à renforcer les relations avec les puissances étrangères, notamment la France. Cela a conduit à une période de stabilité relative dans le pays, mais aussi à une détérioration des relations avec certains mouvements de la société civile et de l’opposition politique.
Au cours de ses mandats successifs, Compaoré a remporté plusieurs élections, mais celles-ci ont été entachées d’accusations de fraude et de manipulation. Son régime a été critiqué pour sa répression des dissidents politiques et des médias indépendants, ainsi que pour sa gestion controversée de certaines crises, telles que la rébellion touarègue dans le nord du pays et la crise alimentaire de 2008.
En 2014, Compaoré a tenté d’amender la constitution pour prolonger sa présidence au-delà de la limite de mandat de 27 ans. Cette tentative a déclenché une vague de protestations populaires connue sous le nom d’insurrection burkinabè. Face à une pression croissante, Compaoré a finalement démissionné le 31 octobre 2014 et a fui en Côte d’Ivoire, mettant ainsi fin à son règne de plus de deux décennies.
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