(Ouagadougou, 4 octobre 2023). Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi en séance ordinaire sous la présidence du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE. Plusieurs dossiers importants ont été examinés et validés pour la bonne marche de la Transition, selon le porte-parole du Gouvernement, Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO.
Pour le compte de la Primature, le Conseil a adopté un projet de décret portant reconnaissance de la qualité de Héros de la Nation à Feu Capitaine Isidore Noël Thomas SANKARA pour avoir marqué l’histoire et la marche de notre pays.
« Cette reconnaissance fait suite à l’adoption en juin 2022 de la loi portant statut de Héros de la Nation et du décret portant création de la Commission nationale d’analyse et de suivi des dossiers de héros, de martyrs et d’invalides de la nation », a expliqué le ministre porte-parole du Gouvernement. Il a précisé que le comité technique réuni à cet effet, a estimé que le dossier concernant Feu Capitaine SANKARA remplissait tous les critères.
Au titre du département de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les institutions, le conseil a adopté l’avant-projet de loi organique portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC).
Selon le ministre Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO, l’adoption de ce texte vise à donner à l’institution toutes les prérogatives pour bien jouer son rôle de régulateur tout en prenant en compte les évolutions technologiques.
« C’est ainsi que dans la nouvelle loi organique, désormais, le CSC a vocation à réguler également les réseaux sociaux. Par exemple les profils ou pages Facebook d’au moins 5000 abonnés se verront appliquer les règles qui concernent la régulation des médias au Burkina Faso. Aussi, la réforme consacre la nomination du président du CSC directement par le Président du Faso », a indiqué M. OUEDRAOGO.
Il a fait savoir que les innovations portent aussi sur le profil des conseillers et les prérogatives du premier responsable de l’institution à pouvoir saisir directement le Procureur du Faso sur un certain nombre d’infractions qui pourraient connaître des implications pénales.
Au titre du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, l’Exécutif a pris connaissance de la note technique sur les tendances de l’économie du Burkina Faso en 2023 et les perspectives pour 2024-2026. Selon le ministre Aboubakar NACANABO, il ressort de ces tendances, que l’économie burkinabè est dans un contexte très difficile dû aux effets de la crise russo-ukrainienne, de la maladie à COVID-19 et de la crise sécuritaire avec son corolaire de crise humanitaire.
Malgré tout, le ministre rassure que les tendances sont en progression en termes de taux de croissance.
« En 2022, nous avons eu un taux de croissance de 1,5% et la projection pour 2023 est de 4 ,4%. Ce qui veut dire qu’il y a de la croissance dans plusieurs secteurs notamment primaire, secondaire et tertiaire », a-t-il expliqué.
L’espoir est donc permis avec l’amélioration prévue de la production agricole, notamment l’impact de l’Initiative présidentielle pour la production agricole 2023-2024, l’ouverture de certaines mines qui avaient été fermées. « En termes de perspectives, en 2024 nous avons des tendances qui montrent que le taux de croissance va encore s’améliorer », a rassuré le ministre en charge de l’économie.
Source: Burkina24.com