Thomas Sankara, figure emblématique de la révolution burkinabè, reste une figure vénérée au Burkina Faso et au-delà. Pendant sa courte présidence, de 1983 à 1987, il a initié des réformes audacieuses et inspirantes qui ont profondément marqué l’histoire du pays. Dans cet extrait, nous explorerons le parcours et les réalisations de Thomas Sankara, ainsi que son héritage durable.
Le règne de Thomas Sankara :
Thomas Sankara, arrivé au pouvoir à l’âge de 33 ans, a rapidement captivé les Burkinabè par sa vision radicale de la société et sa détermination à libérer le pays de la dépendance néocoloniale. Il a renommé le pays de la Haute-Volta en Burkina Faso, ce qui signifie « Pays des hommes intègres », et a lancé des programmes ambitieux axés sur l’autosuffisance alimentaire, l’éducation et la santé pour tous.
Sankara a mis en œuvre des réformes sociales et économiques audacieuses, notamment la promotion de l’égalité des sexes, l’éradication de l’analphabétisme, la lutte contre la corruption et la protection de l’environnement. Il a encouragé les Burkinabè à prendre leur destin en main, promouvant une participation active de la population dans les décisions politiques et économiques.
L’héritage de Thomas Sankara :
Bien que sa présidence ait été brutalement interrompue par un coup d’État tragique en 1987, l’héritage de Thomas Sankara perdure. Son impact en tant que leader charismatique et visionnaire reste profondément ancré dans la conscience collective du Burkina Faso et ailleurs en Afrique. Il est considéré comme un symbole d’intégrité, d’indépendance et de lutte contre l’oppression.
Plus d’information:
Thomas Isidore Noël Sankara (21 décembre 1949 – 15 octobre 1987) était un officier militaire burkinabé, révolutionnaire et panafricaniste qui a exercé les fonctions de président du Burkina Faso de son coup d’État en 1983 jusqu’à son assassinat en 1987. Il est considéré par ses partisans comme une figure charismatique et emblématique de la révolution.
Après avoir été nommé Premier ministre en 1983, des désaccords avec le gouvernement en place ont finalement conduit à l’emprisonnement de Sankara. Cependant, une année plus tard, un groupe de révolutionnaires a mené un coup d’État populaire en son nom, mettant ainsi fin à sa captivité et lui permettant de devenir le président de la République de Haute-Volta à l’âge de 33 ans. Il a lancé des programmes sociaux, écologiques et économiques audacieux, renommant également le pays Burkina Faso, ce qui signifie « Terre des Hommes Intègres », et ses habitants sont appelés les Burkinabé.
Sankara a mis en place des politiques étrangères axées sur l’anti-impérialisme et a refusé l’aide des organisations telles que le Fonds monétaire international. Au lieu de cela, il a cherché à réduire la dépendance de son pays à l’aide étrangère en stimulant les revenus nationaux et en diversifiant les sources d’assistance. Sur le plan intérieur, il a mis en œuvre des mesures de prévention des famines, d’autosuffisance agricole, de réforme foncière et a suspendu les impôts ruraux. Il a également lancé des campagnes nationales d’alphabétisation et de vaccination, et s’est engagé dans la construction d’écoles, de centres de santé, de réservoirs d’eau et d’infrastructures.
Malgré sa popularité auprès d’une grande majorité de la population burkinabé et sa réputation d’icône de la révolution africaine, Sankara a également fait face à des critiques, notamment pour les violations des droits de l’homme sous son régime. Amnesty International a dénoncé des exécutions extrajudiciaires et des détentions arbitraires de ses opposants politiques. Tragiquement, le 15 octobre 1987, Sankara a été assassiné lors d’un coup d’État orchestré par des soldats dirigés par Blaise Compaoré, qui a ensuite pris le pouvoir et l’a conservé jusqu’à l’insurrection de 2014 au Burkina Faso.
